"Si vous saviez tout le mal que je pense du bien..." Je ne le lui ai pas dit, moi pauvre dieu ou diable de je, mauvais sujet transcendantal ; mais il me l'a fait penser, cet autre moi démarcheur de bonne conscience fluo, bénévole ou stagiaire, qui tentait d'interrompre ma marche, au demeurant sans but, au profit de je ne sais quelle association caritative ou humanitaire...
Caïn a eu raison trop tôt, nous l'aurons compris trop tard: le temps que la fraternité originelle se développe en biensurveillance de chacun par tous.
Qui dira le remords de celui qui n'a tué personne, pas même lui-même ?
Camisole de force, où s'épuise la passion de détruire un monde indestructible.
"Quoi à moi / nous et à toi / vous ?" -- l'expression hébraïque de la rupture, plus élégante que fous-moi la paix, va te faire foutre, je t'emmerde, et autres piss off ou fuck off, dit bien l'essentiel d'une désolidarisation aussi irrépressible qu'inavouable, faim ou soif de liberté, de mouvement ou d'inertie: dé-solidification, désagrégation de la masse grégaire, par section, liquéfaction ou évaporation, effritement ou effondrement, explosion, implosion ou érosion, du travail ou de la paresse d'une négation ou d'une dénégation brutale ou sournoise, mais toujours folle comme la patte ou l'herbe du même nom, de toute communion et de toute communauté. Qu'aurait-on de commun en effet, sinon le tout abstrait et concret d'une totalité totalitaire, à la fois vitale et invivable ? Espèce ou espace, règne ou genre, langue ou langage, aucun sujet individuel ou collectif d'un tel régime n'y tiendra longtemps.
De nous et pour vous je m'isole, je me désole, je me console.
Chroniques de la Terre occupée, sous-titre à tous les titres.
Allah hou akbar se traduit désormais atchoum (de préférence suivi de Bless you).